Éducation

Temps d’écran enfant : les bonnes limites selon l’âge

Par monsieurin 27 octobre 2025 à 06h30

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Les écrans font partie du quotidien, mais comment aider nos enfants à en faire bon usage ? Voici des repères simples pour un équilibre serein à la maison.

Les écrans font partie de la vie, mais pas de toute la vie... Télé, tablette, smartphone, console… Les écrans sont devenus partie intégrante du quotidien familial. Interdire complètement ? Ce serait irréaliste. Le vrai enjeu, c’est de leur donner une place juste. Un écran n’est ni bon ni mauvais en soi : tout dépend de l’usage qu’on en fait. Regarder un dessin animé ensemble, rire en famille, découvrir un documentaire adapté, ce sont des moments de complicité. Laisser un enfant seul devant une tablette pendant des heures, c’est autre chose. La différence se joue dans la présence, l’attention, et la mesure. Les écrans peuvent stimuler la curiosité et l’apprentissage, mais ils peuvent aussi fatiguer, isoler et perturber le sommeil s’ils sont mal utilisés. Il ne s’agit donc pas d’interdire, mais d’encadrer avec bienveillance et constance.

Des repères simples selon l’âge

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) propose des repères clairs : Avant 2 ans, pas d’écran du tout, sauf pour voir la famille en visioconférence. De 2 à 5 ans, pas plus d’une heure par jour, avec du contenu de qualité et la présence d’un adulte. À partir de 6 ans, environ deux heures par jour, en gardant un équilibre entre les activités physiques, créatives et sociales. Ces repères ne sont pas des règles rigides, mais des points d’appui. Ce qui compte, c’est la cohérence. Si un jour on dépasse un peu, ce n’est pas grave, tant que le cadre reste clair et que le dialogue est ouvert. Définir des moments précis aide beaucoup : pas d’écran le matin avant l’école, mais un dessin animé après le goûter, par exemple. Quand les habitudes sont bien posées, l’enfant s’y adapte naturellement.

Quand il y a trop d’écran

Quand les écrans prennent trop de place, certains signaux apparaissent vite : sommeil perturbé, irritabilité, difficulté à se concentrer ou à jouer sans stimulation. Le langage peut aussi se développer plus lentement, car l’enfant écoute moins et interagit moins. Rien n’est perdu pour autant. Le cerveau des enfants est souple, capable de retrouver son équilibre dès qu’on réintroduit des activités variées et du temps sans écran. Retrouver le goût de parler, courir, bricoler, inventer… tout cela nourrit bien plus leur développement qu’une succession d’images animées. Un bon repère consiste à couper les écrans au moins une heure avant le coucher. À la place, on privilégie une activité calme : une histoire, un dessin, un jeu tranquille. Ces rituels du soir favorisent la détente et renforcent le lien parent-enfant.

Des règles claires, sans cris ni culpabilité

Fixer des limites ne veut pas dire crier ou punir. Les enfants ont besoin de repères stables et cohérents, pas de sanctions. Quelques règles simples suffisent : Pas d’écran dans la chambre. Pas d’écran pendant les repas. Pas d’écran juste avant de dormir. Et, tant que possible, pas d’écran sans surveillance avant 6 ans. Il est également préférable d’éviter d’utiliser les écrans comme récompense ou comme menace. L’écran ne doit pas devenir un outil de chantage, mais rester un loisir parmi d’autres. Regarder ensemble est une excellente manière de transformer un moment passif en apprentissage : poser des questions, commenter, échanger sur ce qu’on voit. Une idée simple pour responsabiliser les enfants : créer ensemble une “charte des écrans”, avec des règles visuelles, colorées, et des dessins qu’ils peuvent compléter eux-mêmes.

Retrouver le plaisir du jeu sans écran

Dire “stop” à la tablette n’a de sens que si l’on propose autre chose à la place. Il ne s’agit pas de priver, mais de diversifier. Un jeu de société, un dessin, une balade, un livre à lire ensemble… ces moments nourrissent autrement la curiosité et la créativité. L’enfant n’a pas besoin de beaucoup de matériel, juste d’un peu de disponibilité. Quelques minutes partagées chaque jour comptent bien plus que la durée d’un dessin animé. Petit à petit, il apprend à s’amuser autrement, à inventer, à créer. Et les écrans reprennent leur juste place : celle d’un loisir, pas d’une habitude.